Par Pierre-Alexandre Carré
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Le Conseil municipal de Cambo-les-Bains s’est réuni mercredi 8 mars. À l’extérieur de la mairie, des messages déposés par un collectif féministe appelaient les hommes à la responsabilité. Lors de la séance, les échanges ont été longs, mais constructifs. Le groupe minoritaire, par la voix du Peio Etchelecu, a montré l’exemple en argumentant sur chacune des abstentions décidées notamment sur la fiscalité.

S’il y avait bien un sujet sur lequel existait une forme de concorde, c’est bien celui sur l’égalité femmes-hommes. En effet, les élus ont été à la hauteur en approuvant l’adhésion à la Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale, élaborée par le Conseil des communes et régions d’Europe. Une nécessité quand des inégalités perdurent au travail ou au niveau de la rémunération.

Un questionnaire en ligne

L’existence d’une charte est, pour le maire, Christian Devèze, l’affirmation d’un engagement en faveur de l’égalité, contre les stéréotypes de genre dans divers domaines. Son adoption contraint à l’élaboration d’un plan d’action d’ici deux ans dont les progrès seront évalués régulièrement. Ce système n’est pas punitif, mais permet de souligner des démarches positives. Il y a quelques mois, une commission chargée de cette question a été mise en place.

Jeudi 9 mars, le document a été ratifié en présence du maire et deux de leurs membres, Bixente Goytino et Lilian Hirigoyen : « Notre objectif, c’est d’enclencher une dynamique au Pays basque intérieur. Cambo ne peut être Cambo sans ses cheffes d’entreprises, ses directrices d’associations, ses travailleuses de la santé. Nous avons conscience qu’il faut agir autrement et rapidement », assure le maire.

En avril, un questionnaire sera en ligne. « Ce ne sont que les prémices d’une vaste action, nous avons besoin d’un bon diagnostic. Nous pourrions imaginer plein de choses… y compris le fait d’associer à nos réflexions la ville de Deba avec laquelle nous sommes jumelés… », confie Julie Indart, la coordinatrice socioculturelle. Un long travail commence et toutes les initiatives accéléreront d’ici au mois de septembre.