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Crédits : Vincent Gobert

Amandine Fauriat
Multi animatrice
 

Enthousiaste conseillère en Chambre d’Agriculture d’Ardèche, Amandine Fauriat mobilise et crée une dynamique de terrain rare. Responsable viti-œno sur le secteur de Saint-Joseph, Cornas et Saint-Péray, l’animatrice œuvre en local, comme en régional, voire en national. Les changements d’échelle ne lui font pas peur, des expérimentations sur l’usage des drones pour la protection des vignes en fortes pentes jusqu’aux démonstrations des salons Tech&Bio, en passant par l’animation de groupe fermes Dephy. Et les viticulteurs répondent toujours présents. À l’aise avec les médias, Amandine Fauriat communique facilement et sait vulgariser. Les journaux le lui rendent bien. Elle maîtrise l’espace et le temps.

Pourtant, la native du pays n’était pas destinée à la vigne. Visant d’abord des études en kiné puis biologie, c’est au cours d’un stage en 2ème année de DUT sur les stratégies de lutte contre l’oïdium que s’opère un virage. « Je me suis rendu compte que les paillasses de labo n’étaient pas pour moi. Ce stage m’a plu et j’ai passé le concours de l’école d’agronomie de Montpellier ». Diplômes d’ingénieur agronome et d’œnologue en poche, elle part faire des vinifications en Nouvelle-Zélande en 2007. Puis se lance dans le conseil œnologique avec le vigneron rhodanien Jean-Luc Colombo. S’en suit un remplacement en Chambre d’Agriculture de la Loire, « l’une des plus belles expériences que j’ai vécues confie-t-elle. D’une part, parce que je me suis vraiment sentie très utile. Ensuite parce que la solidarité vigneronne là-bas est incroyable ». Cette qualité professionnelle et humaine, Amandine Fauriat la retrouve depuis 2010 sur son secteur de la Chambre d’Agriculture d’Ardèche. « Il y a une grosse dynamique car les vignerons se posent beaucoup de questions. Surtout depuis cinq ans, il y a beaucoup d’inquiétude sur l’avenir. Alors beaucoup expérimentent, au travers du groupe Dephy et bien au-delà. J’ai de la chance d’avoir autant de viticulteurs qui adhèrent aux actions enclenchées ».

A bientôt 40 ans, Amandine Fauriat continue de se passionner pour les enjeux du moment. Jamais à court d’idées, elle se lance dans de nouveaux défis. « En 2023, on va faire une soirée citoyenne. Ça consiste en une projection de film sur la relation entre riverains et viticulteurs, avec un débat ensuite ». Sur un volet plus technique, « J’organiserai aussi une journée sur la pulvérisation. A signaler aussi le projet d’expérimentations sur l’adaptation au changement climatique que l’on a déposé vient d’être retenu ». Des actions qui s’ajoutent à un programme déjà chargé : observer le vignoble, écrire et envoyer le bulletin d’avertissement sanitaire, animer le groupe Dephy d’une douzaine de viticulteurs, être la référente technique régionale en viticulture bio, etc. « Il y a du travail pour bien plus que moi », avoue la « Wonder Woman » de l’Ardèche viticole.


Vincent Gobert