Vœux du Président : appliquons à la ville les recettes qui ont si bien détruit l’hôpital !
Notre Président a donc présenté ses vœux pour la santé, et comme il fallait s’y attendre, le plus important a été mis sous le tapis.
Pas un mot sur le manque de lits d’aval, sur l’absence de filière gériatrique, sur les pénuries récurrentes de médicaments, et bien sûr la crise de la médecine libérale. Pas un mea culpa sur la sur-administration de notre système de soins.
Non, la fiche « mots clés », préparée par les conseillers, contenait assistants médicaux, Infirmier (e) de Pratique Avancée (IPA) et fin du paiement à l’acte … à l’hôpital. Sur la ville, le refrain « les gardes doivent être mieux rémunérées » -qui sous-entend « les urgences sont en crise, car les médecins ne font plus de garde » – était de sortie. Circulez, y a rien à voir.
La profession est à bout, on peut même dire tout le système de santé. Et enfin, l’hôpital soutient la ville et le dit, et la ville soutient l’hôpital et le dit. Avançons unis, c’est maintenant qu’il faut agir : tenons-nous prêts, si le gouvernement n’est pas à la hauteur, à nous mobiliser fortement pour sauver la médecine en France.
Dr Mickaël RIAHI
Ce que vœux la CSMF en 2023 :
Une valorisation du médecin traitant :
– Des consultations de niveau 1 à 30 €.
– Des consultations de niveau 2 à 60 € pour tous les suivis de patients âgés et/ou en ALD.
– Des consultations de niveau 3 à75 €pour la première consultation d’un patient sans médecin traitant lorsque l’on accepte de devenir son médecin traitant et pour toutes les visites à domicile.
– Une augmentation du Forfait Patientèle Médecin Traitant (FPMT), significative et majorée pour les médecins traitants exerçant en ZIP afin de leur permettre d’embaucher des secrétaires et d’avoir des locaux adaptés.
– Un (deux dans les zones déficitaires) assistant médical temps plein pour chaque médecin qui le souhaite, avec aide pérenne, sans objectifs d’augmentation de patientèle, puisque toutes les études montrent que cela se fait naturellement (+ 10 % en moyenne) avec une amélioration des conditions d’exercice, et sans obligation de travail coordonné, pour aider les médecins isolés à forte patientèle.
– Pas de remboursement des actes faits dans les cabines de téléconsultations.
– Pas de financement par la CNAM de l’installation des cabines dans les pharmacies.Le Président Macron souhaite à nouveau faire sauter la barrière des 20 % de téléconsultations, faisant ainsi un cadeau au lobbying des cabines type Médadom : cela décourage les jeunes de s’installer dans un pays où l’exercice dégradé est plus valorisé que la profession de médecin traitant.
Ces cabines ne répondent pas aux demandes de suivi des patients en ALD sans médecin traitant, qui est le principal problème actuellement et n’ont donc pas à être financées par de l’argent public.Une valorisation de l’organisation territoriale :
– Mieux rémunérer les médecins qui s’impliquent dans la PDSA et dans les SAS (quand ils existent).
– Pas d’obligation d’inscription sur la plateforme nationale SAS, quand l’organisation du SAS ou des SNP est efficiente dans les territoires.Une valorisation du cumul emploi retraite :
– Faire sauter la limite du revenu libéral à un pass (BNC à 43 991 € en 2023), pour tous les médecins qui prennent leur retraite sans avoir validé tous leurs trimestres.
– Pas de plafond de revenu libéral pour l’exonération de charges des médecins en cumul de façon pérenne (au moins 10 ans). Actuellement, nous attendons le décret d’application pour seulement 2023 et avec un plafond !
– Les médecins retraités en cumul vont être indispensables pendant une période d’au moins 10 ans pour faire tourner le système de santé en France.
Monsieur Macron, les médecins et la population attendent de vous au moins 1,5 milliard de plus que ce que l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) prévoit en 2023 pour la médecine de ville qui réalise 90 % des consultations de ce pays. C’est à ce prix que les 655 000 patients en ALD sans médecin traitant pourront se faire soigner.
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Docteur c’est encore pour mon dos…
La lombalgie chronique, ce mal du siècle, est en grande partie favorisée par la sédentarité. Il s’agit d’un motif fréquent de consultation qui expose à deux difficultés majeures : gérer les demandes d’imagerie souvent fréquentes, mais aussi savoir proposer le juste traitement. Le piège des antalgiques opioïdes, qu’ils soient faibles ou forts, a vite fait d’enfermer le patient dans un risque de dépendance, et le prescripteur doit être des plus vigilent sur ce point.Il y a vingt ans, pour un lumbago, la recommandation était le repos. Aujourd’hui, comme le dit si bien la CNAM Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement ! Pour autant, il n’est pas si simple en pratique d’y faire adhérer les patients. Profitez de cette formation pour nourrir votre argumentaire.Lien pour s’inscrire
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Notre but est d’apporter des solutions facilitant le quotidien du médecin généraliste et la prise en charge du patient par le biais de pratiques d’actes techniques qui ne sont plus ou très peu pratiqués aujourd’hui. Cotés auprès de la sécurité sociale dans l’esprit de réaliser des économies d’échelle, car il est préférable de travailler dans le préventif que dans le curatif selon les autorités de santé.Nos outils, réelles innovations technologies, pour le dépistage de maladies cardiovasculaires, respiratoires, diagnostic de la peau … sont ultra portables et s’intègrent en quelques secondes dans vos consultations ou facilement transportables en visite.Nous sommes présents sur toute la France pour vous accompagner, n’hésitez pas à nous contacter.En tant qu’adhérent « Les Généralistes-CSMF », vous bénéficiez d’un tarif préférentiel : contactez-nous!
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